vendredi 15 août 2008

Muse @ Marlay Park - Dublin


Comme à chaque fois, il m'est impossible de décrire ce moment que j'ai vécu en quelques mots, voire même en un seul si ce n'est "énormissime", "gigantissime", et autres superlatifs en -ssime. Ca n'est pas tellement étonnant puisque Muse, ça reste quand même assez indescriptible en live, tellement c'est grandiose. Donc je crois que pour la première fois de ma vie de fan de Muse, je vais me lancer dans une petite review, attente avant concert, pour vous livrer de façon + exacte mon sentiment, qui je pense n'est pas seulement mien mais appartient aux quelques 23 000 personnes présentes en ce 13 août 2008, sur la pelouse du Marlay Park de Dublin.

Elena, Flo, Fouf, Fab et moi sommes arrivés sur place à 7h30 du matin, dans un froid assez glacial qui nous poursuivit jusqu'à notre entrée au pas de course sur la pelouse du parc vers 17h30. Autant dire que l'attente fut longue, très loooongue, mais en valait 100 fois la peine, vous vous en doutez bien. Passons les 8 premières heures de pelage de miches intensif, d'escapades toiletteuses qui nous ont permis de voir la disposition scénique, et d'impatience frénétique pour arriver à 15h/15h30, heure à laquelle nous entendons un début de soundcheck... Quelques notes, et nous hurlons en reconnaissant Map Of The Problematique (MOTP) qui, tout en nous donnant des ailes, a renforcé notre hâte. Puis pensant avoir vécu le meilleur de ce moment, voilà que les premières notes de Space Dementia parviennent à nos oreilles grandes ouvertes, et je dois dire que bien qu'on ait vu une bonne dizaine de fois ces dernières setlist jouées en Amérique du Sud, où la chanson apparaissait maintes fois, on est tout de même surpris, rassuré, heureux, comme si c'était la première fois de la tournée que le groupe la jouait !

Faisons l'impasse ensuite sur les deux plus longues dernières heures du monde en cet instant, sur notre course effrénée (enfin la mienne pas trop, c'est dur de courir en bottes sur de la pelouse détrempée !), sur notre lutte pour nous rapprocher au maximum des barrières (pour m'en séparer 10 minutes + tard... c'est beau la claustrophobie...) et passons aux 2 premières parties du dernier concert de la tournée Musienne qui dure depuis + de 2 ans (oui parce qu'ensuite, ce ne sont plus que des festivals, j'ai appris ça par mon WikiElena perso ^^).

Glasvegas, un groupe semi pop, semi étrange, avec une voix de chanteur de chansons traditionnelles irlandaises. Un mélange étrange donc, que l'on aime ou non, et que pour ma part j'ai trouvé intéressant, en tout cas pas déplaisant. ça n'a duré que 20 minutes, groupe suivant oblige, mais c'était tranquilisant. Il nous fallait bien ça !

Grosse deuxième partie... Kasabian ! Ils ont beau être agaçants à se prendre pour les nouveaux maîtres du rock, ils n'en sont pas moins un groupe qui a de très bonnes chansons studios, avec un potentiel en live absolument hallucinant. Ambiance assurée, une musique qui assure + que jamais, un chanteur qui chauffe le parc ainsi que sa voix pour nous donner 1 heure de pur bonheur. Moi qui ne connaissais pas plus que cela en dehors de Shoot the Runner et quelques autres, j'ai été réellement bluffée ! Leur présence scénique et leur façon d'assurer le show ne peut que vous plonger directement dans le move.

Nous en arrivons enfin au noyau, à la source, à l'essence même de ce message, à sa motivation, à son hystérie, à son apogée, en résumé... à Muse !
Comme je sens que votre point de saoulitude se rapproche à grands pas, je m'en vais commenter de façon générale ce concert, de ma plume maigre, non-ajustée, délirante, etc. Ne m'en veuillez pas...

Je n'avais jamais vécu un début de concert sur Map of the Problematique, et désormais je comprends tous ceux qui disent qu'elle est idéale pour l'entrée en scène. Nous avons littéralement été transportés, physiquement par la foule qui vous soulève et émotionnellement bien évidemment, comme une injection d'adrénaline droit dans le coeur. L'ensemble de l'assemblée scande le "fear and panic in the air", et reprend tout aussi bien le "I can't get it right" en le faisant se prolonger aussi longtemps que celui de Matthew.
Le second coup au coeur fut Dead Star car vous avez beau avoir lu et relu, vu et revu, vidéos et setlists des concerts en Amérique Latine, rien ne peut en aucun cas égaler ce que vous voyez de vos yeux grands ouverts, de vos oreilles cherchant à capter toute subtilité sonore. De plus, ça n'est pas comme s'il n'y avait pas eu de jolis lasers pinkfloydiens. C'est juste magique, magnifique, indescriptible, et l'hystérie qui s'est emparée de chacun de nous en cet instant s'est pleinement exprimée sur le "shame on you" lancé par Matthew.
Newborn, comme toujours, sonne comme un cri de ralliement. Comme toujours, on retient notre souffle lors que passage de Matthew du piano à la guitare pour frissonner sur le riff qui débute la partition de guitare.
Sur Hysteria, oh comme par hasard, c'est l'hystérie, les gens qui sautent partout, hurlent presque "I want it now". Le solo endiablé à la guitare redonne de l'énergie à tous. Butterflies & Hurricanes, la chanson explosion comme j'aime bien l'appeler. Parce qu'elle commence calme et va s'amplifiant pour exploser tout à coup. Et comme après l'explosion, le calme revient peu à peu sur des notes de piano à vous en donner les larmes aux yeux.
Troisième et avant dernier gros coup au coeur, Space Dementia, le solo de piano qui la débute me fait hurler de joie, comme beaucoup d'autres personnes d'ailleurs. Etonnamment (ou pas), la plupart du public la connaît, fan de la dernière heure ou non. L'assemblée chante en retenue pour profiter de ce titre non joué par Muse depuis un moment, en Europe. Comme c'était prévisible, la fin du morceau est magnifique, aussi chaotique qu'en version studio, un pur bonheur.
Le dernier coup au coeur de la setlist, la surprise, c'est le retour de Bliss, boudée depuis quelques temps par le groupe, provoquant la même surprise qu'un lapin bleu sorti du chapeau. Ensuite, les lasers sur Take a Bow, le lacher de ballons sur Plug in Baby. On regrettera juste l'abandon de Black Out, qui était d'autant + prévu avec les acrobates suspendues aux héliosphères (snif, paix à son âme).
La setlist, et ses rappels, se clôtura, assez prévisiblement sur Knights of Cydonia, l'hymne national de Museland XD Mais, ce qui n'était pas prévisible, c'était le changement d'intro. Chris à l'harmonica sur l'air d'Il était une fois dans l'Ouest. Comment dire cela... Mais pourquoi ne l'ont-ils pas trouvé avant cette intro. C'est magnifique, magique, un silence relatif envahit la foule, ci bow quoi.

Pour le V Festival, la setlist fut sensiblement la même, Bliss seule manquant à l'appel (niark ! Elena comprendra). Et voilà comment en 4 jours, j'ai vu Muse 2 fois, avec 2 setlists quasi identiques mais dont j'ai profité totalement différemment ces 2 fois. Et merci des milliers de fois à mes fions sans qui l'aventure n'eut pu se faire, ma Elena, Flo, ma Fouf, Fab, je vous kiffe grave les namis.